4 juillet 2008

Enfin des nouvelles fraîches!

Stupeur et tremblements ! Le dernier message que j’ai publié sur mon blog date du 14 novembre dernier et nous sommes déjà le 4 juillet…Je n’ai pas vu le temps filer et n’ai pas vraiment eu le temps de mettre de nouvelles ayant difficilement accès à internet et peu de temps en raison des projets sur lesquelles j’ai bossé jusque maintenant.

Pour rassurer tout le monde, je travaille toujours et suis en pleine forme.

Un petit récapitulatif de ce qui s’est passé depuis novembre dernier s’impose pour combler les trous spatio-temporels.

Comme je l’avais dis en septembre, j’étais en contrat avec Geocean, la société en charge de construire l’émissaire marin de rejet d’effluent pour le projet Goro Nickel dans le sud de la Calédonie.

Après avoir terminé la phase de soudage des tuyaux polyéthylène à terre, nous avons entamé celle concernant le lestage des 20 km de tuyau.

L’opération consiste à placer des blocs bétons sous forme de colliers de serrage sur chaque tronçon de 500 mètres produits précédemment. Chaque bloc pèse environ 2.5 tonnes et il y en a environ 75 par tronçon.

Nous travaillions sur une barge (la « Colibri ») d’environ 10m par 40m sur laquelle étaient installés des « ascenseurs » permettant d’installer les blocs. Après chaque tronçon terminé, 3 remorqueurs devaient venir chercher les tronçons préparés afin de les convoyer jusqu’au port de l’usine du sud afin d’être coulés par une autre équipe de Geocean.

Toujours est-il que vers le début de l’année, les ennuis ont commencé avec des manifestations d’écologistes, de pêcheurs du sud, de l’île Ouen et de l’île des Pins opposés à la construction du tuyau.

En effet le tuyau d’effluent de la société Goro Nickel rejettera l’eau du procédé nécessaire à l’extraction du nickel de la boue enrichie.

Entre autres composants et une eau à environ 40°C, l’effluent contiendra un taux de chrome VI (négligeable et dans les normes européennes selon Goro Nickel) qui pourrait à terme détruire une partie de la faune et la flore du lagon.

Un fait inacceptable par les associations de pêcheurs et d’écologistes, d’autant plus qu’une réserve marine située à proximité de l’émissaire devrait être classée au patrimoine de l’UNESCO.

Depuis le chantier de Geocean est en stand-by et Goro Nickel en pourparler avec les diverses associations afin de trouver un accord.

Aux derniers nouvelles, le chantier devrait reprendre vers la mi-septembre après la saison des baleines. En effet, la baie de Prony est un haut lieu de passage chaque année (de août à mi-septembre) pour les baleines.

Toujours est-il que d’autres solutions d’élimination et de traitement de l’effluent ont été discutées comme par exemple l’évaporation de ce dernier mais un telle procédé requerrait la construction de centrales à charbon pour fournir l’énergie nécessaire.Mais ces dernières sont parmi les plus polluantes et ce serait d’une certaine façon déplacer le problème…

Le chantier étant bloqué pour une durée indéterminée, je me suis adressé à Endel NC (qui fait parti du groupe Suez) qui m’a embauché comme responsable qualité soudure sur le contrat PEHD qu’ils ont obtenu auprès de Goro Nickel pour la construction de l’émissaire terrestre. Ce pipe-line part d’une des unités du procédé pour rejoindre le port et se connecter sur l’émissaire marin.

Pour ceux qui souhaitent de plus amples informations et diverses coupures de journaux sur le projet Goro Nickel, je vous dirige vers le site de la société et celui du journal de Calédonie :

www.goronickel.nc et www.lnc.nc