13 novembre 2007

Week-end à Casy

Pas de mots pour décrire ce week-end passé sur l’îlot Casy, petit morceau de terre planté dans la baie de Prony dans le grand Sud.

Après une heure trente de route depuis Nouméa, c’est au ponton que vient nous chercher Marc avec son taxi-boat.

Dix minutes de bateau, pas vraiment le temps d’être malade, et on accoste sur l’îlot.Les pieds dans l’eau, la végétation pousse jusqu’en bordure : cocotiers, arbres divers et petits arbustes.


Après avoir planté la tente, petite session PMT (palme, masque, tuba) et direction l’eau.

C’est marée basse, on frôle du bourrelet le corail pendant cinq minutes avant de trouver plus de profondeur et la faune environnante : bossus, bec de canne, poissons-clown (qu’est ce qu’on peut se marrer avec eux !) et autres.

Dix mètres plus bas, sur le fond, c’est une tortue que l’on voit s’en aller tranquillement, nageant gracieusement dans son élément.

Plus tard, en entamant le tour de l’îlot à pied, c’est avec une petite raie pastenague que nous jouerons quelques minutes.Moi tentant de la suivre et elle « voletant » en cercles autour de moi.Puis elle enclenche la fonction Turbo et disparait dans un nuage de sable.

En arrivant sur le point culminant, un bon cinquante mètres, on y découvre les vestiges d’une ancienne mine de jade et les traces encore visibles d’un incendie qui a ravagé l’îlot une trentaine d’années auparavant.Aspect lunaire désertique où la végétation, petit à petit, se réinstalle.

Une fois de retour au point de départ, Marc nous attend et nous propose un coup de pêche à la traine.On monte sur le bateau et une fois les limites de la réserve maritime franchies, on lâche les leurres.Marc, un Caldocus Primus comme il aime à s’appeler, nous parle de l’îlot, de la pêche et de Goro Nickel, sujet inévitable l’usine se trouvant à peine à 2-3 kilomètres à vol d’oiseau.

On la voit s’illuminer progressivement dans le soleil couchant tandis qu’on aperçoit au loin les fumées blanches de la centrale électrique Prony Energie fonctionnant grâce au barrage de Yaté un peu plus haut.

Le jour décline lentement ouvrant le rideau sur le spectacle éblouissant de l’ombre chinoise de l’îlot se découpant sur fond étoilé.

Marc nous invite à boire un verre à son campement où il vit la majeur partie de l’année avec sa femme, son fils et leurs trois chiens.Le bateau accoste gentillement et est amarré à un arbre qui, jusqu’alors, nous cachait le faré construit au bord de l’eau.Ce dernier fait office de cuisine-salle à manger et tout autour sont installées des tentes sous des bâches en cas de fortes pluies(ce qui n’est pas rare dans le sud).Un petit groupe électrogène lui apporte l’énergie suffisante pour s’éclairer.

Le temps de l’apéro, il nous explique son projet pour l’îlot :construire quelques bungalows-campement, développer une table d’hôte où seraient servis les produits de saison (langoustes, thasards, seiches pour la mer, oranges, litchis et autres pour la terre), mettre en place un sentier botanique et sous-marin, en somme faire découvrir et comprendre la vie locale par une initiative pédagogue.

Finalement nous sommes invités à rester manger les rougets et bossus blancs tout juste pêchés.Un délice !Oui vous avez bien lu, pour une fois j’ai aimé manger du poisson. :o)

Le lendemain c’est journée farniente entrecoupée de séances de PMT et finalement retour sur Nouméa pour réattaquer une grosse semaine de travail.